Dans l'anthologie 13 histoires diaboliques, il y a une nouvelle de Peter Straub qui s'intitule Le genévrier. Le narrateur y raconte sa rencontre avec un homme qui a abusé de lui.
J'avais "apprécié" -disons plutôt qu'elle était bien ficelée- cette nouvelle. Attention : on se doute bien, vu le sujet, qu'elle retourne facilement l'estomac. Mais cette nouvelle m'a permis de repérer Peter Straub. Du coup, j'ai lu un thriller intitulé Koko. L'histoire n'était pas mal -des anciens du Viet-Nâm qui savaient qu'un certain psychopathe n'était autre que l'un des leurs-, mais j'ai eu du mal avec le style : les métaphores sont à la fois trop nombreuses et trop poussées, ce qui fait qu'il est très fréquent de devoir relire plusieurs fois un paragraphe pour en comprendre l'idée. Un bon style est un juste milieu entre Mallarmé et Jennifer, et là, on tombait presque dans une version complexifiée de Mallarmé !
Du coup, je n'en ai jamais relu. J'invite des admirateurs à me convaincre d'en essayer un autre : il se peut que je me prive d'un auteur génial. Je promets à l'admirateur qui m'aura convaincu de faire un effort pour supporter ce style que j'ai trouvé trop lourd.